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L'appareil locomoteur: les muscles

 

Au cours des millénaires, l’épisode de l’évolution des espèces qui a abouti au cheval se caractérise de façon remarquable au niveau des membres: passage du stade plantigrade à plusieurs doigts au stade digitigrade solipède avec appui sur l’extrémité d’un doigt unique. D’autre part, l’adaptation à la course, l’aptitude à la vitesse - dans la nature, pour survivre, le cheval doit être capable d’échapper à ses prédateurs - les membres ont évolué par allongement des segments osseux, les extrémités gagnent en finesse, elles ne comportent que de longs tendons, les masses musculaires sont situées en zone proximale.
Les forces musculaires sont transmises aux os de la jambe et du pied par les tendons. La longueur des tendons et le fait qu’ils soient situés immédiatement sous la peau les rendent très sensibles aux blessures.
Le travail demandé à la plupart des chevaux sollicite particulièrement le dos et les membres.
Le cheval a d’abord été utilisé comme animal de trait et n’est pas naturellement apte à porter l’homme sur son dos. Certains chevaux sont plus rapidement adultes que d’autres, mais en général beaucoup de chevaux sont déjà trop utilisés à un âge trop précoce. A l’âge de trois ans le développement musculaire, tendineux et osseux n’est pas encore achevé. De plus, jusqu’à un certain âge, le développement osseux est en retard sur celui des muscles. Tant que l’équilibre n’est pas atteint, les risques de blessure sont importants. De nos jours, les jeunes chevaux sont de plus en plus sollicités au niveau des performances, sans compter le fait que la plupart des chevaux de sport sont de plus en plus maintenus en box, il est clair qu’il convient de veiller avec soin à l’état des tendons et muscles et aussi de fournir des nutriments de qualité, nécessaires à une condition optimale et à une bonne capacité de récupération.

Conduite raisonnée du travail :
On préviendra de nombreuses douleurs musculaires en veillant à suivre rigoureusement un programme d’échauffement progressif et en faisant suivre le travail d’une période de récupération suffisamment prolongée.
Vous devez être parfaitement conscient de l’importance pour votre cheval d’un travail régulier et bien mené.
Un entraînement progressif incluant des périodes de pas de longueur suffisante est primordial. Les muscles seront mieux irrigués et donc moins sensibles aux blessures.
15 à 30 minutes d’échauffement seront nécessaires en fonction du degré d’entraînement du cheval.
La phase de récupération permettra au cheval de revenir à un rythme respiratoire normal et de débuter l’élimination des toxines musculaires.
Après l’effort, vous pourrez aider votre cheval à récupérer physiquement en veillant à la qualité de ses apports alimentaires et en lui prodiguant des soins appropriés. En particulier en hiver, il est recommandé pour la robe et les muscles, de rincer votre cheval à l’eau tiède. Le sécher ensuite sous un solarium est un luxe qui ne pourra pas être offert à tous les chevaux. Vous pourrez toutefois bien stimuler la circulation sanguine au niveau de la peau et des muscles en utilisant un produit spécial (Equi’phytogel).
Si votre cheval est soumis à un effort supplémentaire, aidez-le donc à assurer une bonne élimination des déchets toxiques. A côté d’un bon fourrage contenant toutes les substances de base nécessaires, la vitamine E, le sélénium et les antioxydants sont très utiles, mais une douleur ou raideur musculaire peut aussi être provoquée par une cause interne. Un cheval qui souffre du dos (arthrose vertébrale, problèmes de bassin, vertèbres “bloquées” etc....) va toujours réagir par une tension musculaire, c’est à dire des muscles durs et raides.
N’oubliez pas qu’un cheval est très adroit et qu’il va compenser en soulageant les parties dont il souffre. Cela signifie une surcharge sur une autre partie du corps avec, comme conséquence, une douleur musculaire…

L’acide lactique :
Le muscle a besoin d’énergie quand il travaille. L’énergie est produite par l’utilisation du glucose en présence d’oxygène. Lorsque le glucose disponible est entièrement consommé, l’organisme utilisera ses réserves: le glycogène, celui-ci peut être rapidement “brûlé” en absence d’oxygène (anaérobie) pour fournir immédiatement l’énergie nécessaire. Cette utilisation du glycogène se fait grâce à des réactions biochimiques qui conduisent à la formation de “déchets” qui vont s’accumuler dans les muscles sous forme d’acide lactique. Plus le travail sera prolongé avec un relatif manque d’oxygène au niveau musculaire plus les muscles se chargeront en acide lactique d’où raideurs, douleurs et éventuellement des dégâts considérables au niveau des fibres musculaires qui peuvent gonfler et éclater.
La destruction des fibres musculaires conduit à la libération de myoglobine (la composante du muscle qui fixe l’oxygène). La myoglobine est une substance colorée qui, comme d’autres déchets, sera filtrée par les reins et l’on remarquera une coloration rouge de l’urine. A ce stade on parle de myoglobinurie ou de coup de sang.
Si vous doutez de l’origine de la douleur musculaire, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire.

Le Coup de Sang (Myoglobinurie) :
Signes caractéristiques: transpiration, raideurs, rythme respiratoire augmenté, muscles spastiques et douloureux, urine foncée. Les signes apparaissent généralement au niveau des membres postérieurs pour gagner ensuite l’ensemble du corps. Les causes sont multiples et peuvent être concomitantes: exercice très irrégulier, excès alimentaire, alimentation déséquilibrée (excès énergétique, carences vitaminiques), entraînement mal conduit, mal adapté aux capacités du cheval, déshydratation etc.
A première vue, les signes peuvent évoquer des coliques. Pour faire la distinction, vous pouvez palper l’abdomen du cheval; en cas de coup de sang, ceci ne provoquera pas de réaction, c’est le contraire en cas de coliques.
Lorsque le cheval extériorise ces symptômes, il est déjà pratiquement trop tard.
Si vous ressentez des douleurs musculaires du fait d’une surcharge d’acide lactique vous vous mettrez au repos, alors si c’est votre cheval qui montre des douleurs ou des raideurs qui, par exemple, l’empêcheront de donner certaines incurvations, soyez vigilants avant de forcer le mouvement! En cas de myoglobinurie, limitez les mouvements et déplacements en dépit des controverses, afin de ne pas accentuer les lésions des fibres musculaires et de ne pas aggraver le problème.
Appelez immédiatement le vétérinaire, en attendant gardez le cheval au chaud, éventuellement sous une couverture.
Vous pouvez évaluer la susceptibilité de votre cheval à la surcharge lactique grâce à une prise de sang effectuée juste après le travail.
Le traitement du vétérinaire visera à réduire la douleur (anti-inflammatoires) et à éliminer les toxines. Vous pourrez renforcer ce traitement grâce à des probiotiques (Biotics) et à un drainage du foie et des reins (Equi’drink Drainage), éventuellement complémenter avec des vitamines et des minéraux ou Equi’drink Immunotonic.

Mieux vaut prévenir...que guérir:
*lorsque un cheval est connu comme sensible à la myoglobinurie donnez lui en priorité du foin, des graisses et limitez l’apport en hydrates de carbone.  
*Adaptez sa nourriture pendant les jours de repos;
*lorsqu’il fait chaud, administrez des électrolytes avec parcimonie quand le cheval travaille, à condition qu’il boive bien;
*mieux vaut travailler un peu tous les jours qu’irrégulièrement;
*quand vous remarquez que le cheval ne bouge pas comme d’habitude, arrêtez alors tout de suite.
Un cheval qui a eu un coup de sang récidive facilement !!

Un peu de raideurs fait du bien :
Vous entraînez un cheval et le lendemain il est un peu raide. Qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que, dans les muscles, certaines structures ont été endommagées. En récupérant, le muscle se renforce et se protège ainsi pour mieux supporter le travail demandé la fois suivante.
Quand le cheval manifeste ces petites raideurs ne le mettez pas au repos mais faites un travail léger sur le plat, jusqu’à il ne soit plus raide. Cela stimulera la circulation sanguine et éliminera les toxines des muscles.
Ensuite, vous retournez au travail qui avait provoqué les raideurs. Après un certain temps le cheval exécutera le travail sans raideur et vous pourrez augmenter l’intensité. Ainsi on augmente les capacités du cheval.
Le problème est de savoir jusqu’où on peut aller!
Le lendemain du travail un peu de raideurs: oui, il faut ensuite adapter le travail.
Mais raide comme une planche, du mal à marcher: non, vous êtes allé trop loin.
Surtout ne pensez pas, quand le cheval se trouve dans un tel état, qu’il faut le faire travailler encore plus pour ‘faire passer’, vous le casserez, il faut du repos.
Pour l’entraîner correctement, il faut en permanence observer et être à l’écoute du cheval.